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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 10:14
Le tyran domestique, Anne Fine, Ed de l'Olivier au Seuil, 2006 traduit de l'anglais par Dominique Kugler



"Je me souviens avec horreur de ma tante Jane qui se mettait en quatre pour essayer de satisfaire tout le monde et qui, sous le poids de cette contrainte, se transformait en harpie"
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9 janvier 2006 1 09 /01 /janvier /2006 01:50
Ce matin encore, je me suis fachée, mais là, j'ai un peu honte...

Mes filles ont eu un beau cadeau, un cadeau qui leur a fait très très plaisir. Un carton entier contenant une quinzaine de Barbies avec tous les accessoires pour les changer, les coiffer, les chausser. Bref, un rêve de fillette.
Mais voilà, ces barbies sont d'occasion, toute la collection d'une autre fillette qui doit avoir grandi maintenant. Elle n'a pas été trop méchante avec elles, ou alors, on a écarté les dégénérées devenues punks, tatouées, estropiées, chauves. Par contre, les cheveux sont dans un état pitoyable. Emmelés, crépus, en pétard. Ce n'est vraiment pas chouette, et en tant qu'ancienne fillette, l'envie m'a pris de m'atteler à la grande tâche de les rendre plus présentables.
Le prétexte, c'est de jouer avec mes filles. Tiens, c'est vrai, ça ne m'arrive pas si souvent de m'assoir avec elles et de jouer. Et ça me fait immensément plaisir.
Après avoir tenté le démélage à la brosse agréementé de pommade de coiffage à la noix de coco, j'ai dû m'avouer vaincue. Le résultat n'est pas top. Alors, deuxième tentative, le shampooing assorti d'un démélant, le tout bio bien sûr, y'a que ça à la maison...
Pendant que je m'appliquais à laver puis déméler les cheveux de Barbie Pocahontas, une des filles a tiré dessus et je me suis retrouvée avec la moitié du corps dans les mains. Pocahontas avait perdu ses deux jambes. Il m'était déjà arrivé d'en voir tomber une, mais elle se remettait bien.
Après rincage, coupe pour éliminer les pointes fourchues, et sèchage, je tente de remettre les jambes de la greluche et horreur, l'une des deux jambes ne veut plus tenir !!!!
J'avais là une magnifique Barbie, affublée de magnifiques cheveux, à qui il manquait une jambe !
Et ben, là, figurez-vous que ça m'a mis dans une rage folle, et je les ai grondées, car elles avaient encore cassé un jouet et qu'elles ne font pas assez attention.

Finalement, ce soir, je me suis penchée un peu plus sur le cas de Pocahontas et j'ai réussi à lui refixer la jambe, peut-être pas pour longtemps, mais elle pourra participer au prochain défilé de poufiasses. Ouf !
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5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 20:04
Ce soir, je ne me suis pas énervée, mais je commence à me demander si un jour, j'arriverai à vivre bien, tranquille et détendue avec mes enfants.
A 12h30, la cantine me cherche partout, sans message. Nana, 5 ans, a de la fièvre. Je fonce la chercher et à 13h30, je la trouve tranquille et pas très chaude. 38° de fièvre, et un après-midi tranquille à la maison...
A 16h30, je vais chercher Titi et Binbin à l'école. A 16h35, Binbin veut sa maman et rien d'autre, pleure et repleure et rerepleure. A 17h30, il finit par vomir son goûter, un yaourt, et sûrement d'autres trucs pour un volume aussi important. A 17h40 il est dans la baignoire et Titi s'apprête à le rejoindre. A 17h41 Titi fait pipi au milieu de la salle de bain (ou sur le chemin des wc, selon la vision des choses).
A 18h10, Binbin va beaucoup mieux, bain très agréable...
A 18h15, Binbin habillé recommence à chouiner et à réclamer sa mère.
A 18h30, sa mère arrive. A 18h34, il revomit sur mon tapis et sur sa mère.

Ma maison est un immense chantier, des habits, des jouets, des livres, de la vaisselle partout, alors que tout était rangé quand nous sommes arrivés. Je suis fatiguée, début de mal de tête et l'impression que jamais je ne pourrais me poser sur un fauteil pour lire deux lignes d'un bouquin. Ou alors, quand elles auront 16 ans...

Spéciale dédicace à Kokelico ;-)
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15 décembre 2005 4 15 /12 /décembre /2005 21:41
Après 5 jours sans elles, j'allais revoir ce soir mes filles.
Croyez-le ou pas, elles me font peur. J'ai toujours l'angoisse que ça se passe mal, qu'elles commencent les bêtises, que je m'énerve, les cris, les pleurs, l'exaspération, le chao.

Chaque fois, je me dis qu'il faut que ça se passe mieux, je me concentre, je me dis que tout ira bien, et finalement... bof... au bout d'un moment, ça repart tout de travers, je crie, je me déteste, elles aussi.

J'ai repensé à ma discussion avec Ju. C'est vrai qu'elles veulent juste peut-être que je m'occupe d'elles, que je sois là vraiment pour elles, tout près, en train de faire des choses avec elles. C'est vrai que j'ai des tonnes de choses à faire pour la maison, le repas, mais en même temps, les bêtises s'expliquent peut-être comme ça... Alors ce soir, j'avais déjà fait les courses et quand je les ai récupérées à l'école, j'avais décidé de faire des colliers avec elles et juste ça. On mangerait des pâtes, pas de préparation.

Nous avons fait ça, même si Titi s'est un peu dispersée, j'ai fait ça avec elles de 17 à 19h, rien d'autre.
Eh bien, c'était sympa, cool, tranquille.

Je les ai envoyé faire pipi et se laver les mains pendant que je mettais la table en faisant les pâtes et là, elles ont commencé à faire les folles là-bas.  Et moi, coincée à la cuisine à cause du chat, je les entendais, et je sentais la situation dégénérer. Le chat, pour tout vous dire, ne fait pas 70kg et ne m'empêche pas de sortir, mais il attend que je m'éloigne de 3 mètres pour piquer un truc sur la table, ne serait-ce que du pain ou des pâtes... Oui, c'est un régime de con pour un chat, mais mes chats sont spéciaux. Je rêve de les envoyer dans la lune, mais.... le matou revient le jour suivant, le matou revient, il est toujours vivant....

Bref, après petit (tout petit) énervement pour rassembler les mômes à table, légère tension pendant la dégustation des pâtes car Nana voulait tripoter son collier, tout s'est bien passé.
Couchées à 20h10, lecture d'une petite histoire, musique calme et veilleuse allumée. A 20h30, plus un bruit, soirée cool.

Maintenant reste à dépouiller le courrier, traiter les factures, faire la vaisselle, ranger les courses, faire une lessive, repasser, discuter sur msn, prendre une bonne douche, remercier Ju, écrire ça pour me souvenir que ça peut se passer bien aussi.

Ce soir, j'envoie mes pensées toutes spéciales pour Ju, pour mon coeur et ses cannelés, pour Marie et sa recette, pour Kokelico qui va rencontrer sa fille dans les prochaines heures, pour mes filles que j'aime


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1 décembre 2005 4 01 /12 /décembre /2005 23:22
Toujours autant de retard pour monter le calendrier de l'avent, toujours la soirée passée à ça, monter les boîtes, les compléter, les placer sur le calendrier, un boulot de fou !
En images
  Première étape : déballer le carton et voir l'étendu du travail . Réaliser que la soirée est foutue
   Deuxième étape : Monter toutes les petites boîtes, 24 évidemment, et éviter de confondre le 6 et le 9
   Troisième étape : Remplir chaque boite avec la bonne pièce. Ne pas confondre le chat noir et le chat gris. Réussir à rentrer la chèvre, ne pas déchirer sa boîte : oui, sa tête est mobile !
Ne pas perdre la souris...
   Quatrième étape : Monter le décor et le calendrier dans un endroit qui n'est pas un passage. Là, c'est au pied de l'escalier, donc, un lieu de passage fort fréquenté. Je vais regretter ça en me prenant la mangeoire du cheval entre les doigts de pieds à 2h du matin...
   Cinquième étape : Mettre chaque petite boite au bon endroit sur le calendrier. Bon sang, où ont-ils mis le 2 ????
  Sixième étape : Admirer le travail, ranger le carton, les sacs plastiques, et filer au lit... Déjà 23h30

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4 novembre 2005 5 04 /11 /novembre /2005 00:00
La moitié de la semaine, je suis la mère de famille débordée et dévouée de deux enfants. L'autre moitié, je suis une amoureuse éperdue. Mais en fait, je gère très mal les transitions.

Les passages de l'un à l'autre sont douloureux, déstabilisants, difficiles à négocier.
Avec les enfants, toutes la partie "Autorité" m'épuise. Les enfants cherchent les limites des parents, toute la journée, c'est comme un examen permanent. Je le supporte très mal. Avant, ça me paraissait
simple d'avoir des enfants, mais vécu au quotidien, face aux enfants qui se battent, refusent de ranger, de s'habiller, et trainent alors qu'on est déjà en retard pour l'école, c'est la crise régulière. Je
parlemente, je parlemente et tout à coup j'explose. Et je ne supporte pas ça. C'est une situation d'échec et je ne suis plus moi quand je suis hors de moi. Et celle-là qui crie, je la déteste.

Quand je passe de l'amoureuse à la mère de famille, je rêve de faire mille choses avec elles, lire des
livres, faire la cuisine, le jardin, du bricolage, du collage, des jeux de sociétés, discuter, et encore
plein d'autres choses. Finalement, je rentre avec elles, et là, il faut laver du linge, le plier, le ranger, faire le goûter, anticiper le repas, gérer les bêtises des chats qui m'insupportent, ouvrir le courrier, payer les factures, prendre des rendez-vous chez le médecin, aller chez le vétérinaire, commander du fioul, arroser le jardin, laver la vaisselle qui traine, allumer le feu, donner le bain.
Pendant que je tente de gérer tout ça en même temps, et que rien n'avance (un peu comme au boulot
d'ailleurs) les enfants commencent les bêtises, entament la dispersion systématique des jouets dans chacun des 137m2, se battent pour utiliser les mêmes au même moment, se balancent des baffes, passent de 90 à 140 db, courent dans tous les coins pour finir en hurlant et en pleur.
A ce moment, je commence largement à douter de moi, de mes capacités à gérer les enfants de "manière civilisée", socialement correcte, à envisager le type d'extermination à choisir pour me débarrasser des deux chats qui miaulent sans s'arrêter. Quelle idée d'avoir pris deux chats en plus de deux enfants ???

La première réponse qui me vient à l'esprit : "Pour faire plaisir aux enfants". Est-ce une raison valable?
En 45 minutes en général, quelque soit le moral de départ, à ce moment-là j'ai une seule envie : dormir et que tout ça s'arrête. C'est un très mauvais signe cette envie là.

Quand je passe de la mère pressée à l'amoureuse, c'est encore pire. Après m'être énervée pendant 3 à 4 jours contre les enfants (je culpabilise tellement des mauvais moments que j'en oublie les bons), je les quitte pour 3 à 4 jours. Je ne les vois plus, elles grandissent sans moi, sans que je puisse sentir leurs baisers, sans que je puisse poser les miens sur leurs joues douces, sans calin, sans "maman, je t'aime".
Et même si ça me soulage de retrouver la sérénité, d'arrêter d'être une mère exigeante et hurlante,
énervée, de redevenir un être social interagissant normalement dans son groupe social, elles me manquent et ça me rend malade d'être loin d'elles.
Si les gens connaissaient leurs collègues, voisins, et relations en famille restreinte, ils seraient certainement fort étonnés. Moi ça me choque d'avoir l'impression de changer de personnalité avec mes enfants, alors que les autres n'évoquent jamais rien de tel pour eux. Tout se passe comme si à l'intérieur des foyers, quand la porte se referme, la vie continue calmement et de manière sympathique comme dans les sitcoms américains.

Seulement, voilà, bien sûr, en tant que mère "sachant qu'il ne faut pas tenter d'être parfaite mais qui ne fait que ça quand même....", j'ai choisi des modes éducatifs qui pèsent un peu. Je me refuse à donner des fessés ou des gifles : je sais que ça règle pas mal de situations de crise pourtant. J'ai choisi aussi de ne pas laisser la tv à la maison, alors que je sais qu'on se décharge facilement 1 heure en postant les enfants devant. J'ai choisi de donner tous les jours une alimentation saine et équilibrée, alors, j'épluche des légumes bio aux formes aléatoires au lieu d'enfourner un hachis parmentier Surgelé Fincard. Des choix qui coûtent, mais sur lesquels je ne reviens pas.

Finalement, je vis mal les transitions de l'amoureuse à la mère pressée, et un peu aussi les autres jours où il me manque toujours une partie de moi pendant que l'autre devient à moitié dingue. Il me manque mes enfants ou bien il me manque mon amour. On me conseille de prendre du temps pour moi, mais moi, je m'en fous de moi, j'ai déjà bien du mal à me supporter !
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4 novembre 2005 5 04 /11 /novembre /2005 00:00
L'éternel dilemne : passer une heure par jour à ranger les jouets ou tout simplement les supprimer ?
Quand tout est dérangé, les enfants ne jouent plus de toute façon, ils tombent en marchant sur des objets divers, la porte du placard ne s'ouvre même plus pour ranger les habits.
Les miennes ont tendance à sortir certaines choses, déballer et laisser comme ça, puis entamer un nouveau jeu. C'est même assez dramatique quand il s'agit d'un puzzle, d'un jeu de société ou d'une boîte de Lego. Quand tout  ça s'est mélangé dans la chambre, ça demande des heures de tri et les enfants, les miennes en tout cas, ne le font pas. 3,5 et 5 ans, trop petites encore ? Je n'ai pas l'impression....

Solution n°1 : prendre un grand sac (poubelle, c'est plus impressionnant) et mettre dedant tout ce qui traine : rangement rapide et efficace, mais il est relativement difficile de jeter directement ça dans le vide ordure, étant donné la taille du vide-ordure, le prix des jouets et mes convictions éco-citoyennes de développement du rable (de lapin - ahah).
Alors, le jour où j'ai le temps, où les enfants sont disposées, on ouvre le sac, on trie, on remet chaque pièce minuscule dans chaque bonne boîte. Vous pouvez imaginer la taille d'une pince à linge ou d'une cuillère Playmobil ???? Une pince à linge Playmo dans une chambre d'enfant, c'est comme une aiguille dans une botte de foin, comme moi dans l'immensité de l'univers, ça me donne le vertige, la nausée.

La nausée, je l'ai aussi quand je vois tous les jouets qu'elles ont, auxquels je n'ai jamais joué avec elles. Mais que fais-je ? Je passe ma vie à faire des trucs d'adulte, de rangement, d'entretien de la maison, du linge, de nos estomac, même pas très marrants quand il s'agit du quotidien essentiel et obligatoire. Je me rends compte de ça à chaque fois que je range et pourtant.... Je n'y arrive pas. Me poser avec elles, un jour où il n'y aurait rien d'urgent ou essentiel à faire. Heu, ça existe des jours comme ça ? Est-ce moi qui ne sait pas me débrouiller ? Est possible de le faire quand on est deux adultes également responsables d'élever des enfants en prenant du temps avec eux ? Pourtant, je fais des tas de choses pour elles (vous voyez, tout ce que peut faire la mère parfaite....) et avec elle (aller à la bibliothèque, lire des livres, venir faire des activités à l'école, faire de la peinture, du collage, du pain...). Mais c'est tellement peu par rapport à la masse de jouets qu'elles ont et utilisent à peine.

Si la solution 1 s'avère insuffisante, vous pouvez virer les jouets, à la poubelle si vous êtes hors de vous ou dans une association charitative après apaisement de la colère.

Solution 2 : il est possible de laisser les jouets s'entasser sans limite. Ne pas laisser cela s'échapper de la chambre, faites des tours de maison régulier en ramassant les intrus et en les relachant dans l'espace personnel de l'enfant. En réalité, je sais que vous ne tiendrez pas longtemps car il devient impossible de ranger le linge dans l'armoire, de venir faire un bisou au lit, de lire une histoire avec de se coucher, de voir saccager et piétiner vos cadeaux amoureusement choisis et hors de prix, car en provenant du commerce équitable (en chêne - ohoh).

Solution 3 : passer une heure chaque jour à ramasser le plus gros et à l'entasser dans n'importe quelle caisse pourvu que ça ne soit pas par terre, piège potentiel pour les tous les habitants de la maison. On fait ça sans l'enfant, ça va plus vite, même si on rage dans son coin.

Solution 4 : prendre le parti de ranger avec l'enfant, en prenant le temps d'expliquer, de trier, ce qui prend le double de temps, mais qui est quand même le summum de l'attitude pour une mère parfaite.

Quand je pense que noêl approche, ça me stresse....
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20 octobre 2005 4 20 /10 /octobre /2005 00:00
Les enfants ont mis des jouets partout, refusent de les ranger, des feuilles, des feutres étalés aux quatre coins de la maison, les lits couverts de choses et d'autres, habits, dinettes, petits bonhommes mobiles.
Enervées, chouinantes, quand je les ai envoyées se mettre en pijama pendant que je débarrassais la table. Mais pendant  que je remplissais le lave-vaisselle, elles continuaient à jouer tranquillement, sortir des jouets, alors, je me suis énervée, j'ai crié, lancé des jouets dans tous les coins, déshabillée la grande en lui arrachant à moitié ses couettes. J'ai éteint la lumière et je suis partie, sans leur faire de bisous. Elles ont pleuré pour que je revienne, m'ont cherchée, et puis, nous nous sommes retrouvées toutes les trois à pleurer dans le noir. Que se passe t-il, pourquoi faut-il que l'on se retrouve dans des états comme ça, pourquoi ai-je l'impression d'être la seule, d'être une incapable, d'être trop nulle, de ne penser qu'à moi.
Alors, je leur ai lu deux histoires, pour revenir au calme, et le calme est revenu.
Seulement, comment les enfants vivent-ils et enregistrent-ils ce type de crise ? C'est trop horrible...

Pourquoi suis-je comme ça ? A cause du cadavre dans le placard de la cuisine ? A cause du départ en vacances demain à 16h30 alors que rien (absolument rien) n'est prêt ? A cause de cette douleur lancinante qui ne me quitte pas et me rend dingue ? A cause de tout ça en même temps, et de cette impression d'être dépassée en permanence.
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15 septembre 2005 4 15 /09 /septembre /2005 00:00
Il y a un avant et un après. Avant les enfants et après.
J'ai toujours eu un caractère modéré, souriant, cool. Je ne m'énervais pas, je ne criais pas, ou seulement intérieurement. C'est très reposant et très pratique, pour moi et pour les autres.

Quand les enfants sont arrivées, tout a changé, petit à petit, mais en profondeur.
Avant même leur arrivée, je m'énervais si j'étais dans une voiture dont le conducteur roulait un peu vite, trop près du précédent : il mettait la vie de mon bébé en danger !
Je n'évoquerai même pas l'accouchement, une belle séance de hurlements publics, c'était quand même une première pour moi. Ce n'était que le début....

On dirait que l'enfant naît avec une arme terrible, la capacité d'énerver ses parents à l'infini (et au delà).
Quand il est tout petit, on se dit qu'il n'est pas bien responsable, à part certains parents irresponsables qui les torturent quand ils pleurent trop. Mais ensuite, ils deviennent de plus en plus malins, et nous n'avons plus de doutes : ils le font exprès !

Combien de fois me suis-je vu hurler tellement elles m'éxaspéraient en me disant ensuite : "Ce n'est pas possible, ce n'est pas moi, comment puis-je arriver à me mettre dans un tel état ?". Ce n'est pas moi, et pourtant si, je suis devenue comme ça.

J'ouvre aujourd'hui cette rubrique Métamorphose pour mettre noir sur blanc mes colères face à leurs comportements, et relativiser tout ça. Le mieux serait que je m'isole immédiatement sur mon ordi ou un papier, pour éviter de monter en pression par rapport à elles : Je suis sûre que je vais paraître encore plus ridicule, car avec le recul, c'est en général décalé... Bon, à suivre.
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15 septembre 2005 4 15 /09 /septembre /2005 00:00
Je me suis énervée deux fois contre les enfants jusqu'à crier aujourd'hui.

1. En rentrant de l'école : ils courent les trois en descendant une grande côte, et en bas, il y a une route très passante. Je les appelle pour leur dire de s'arrêter, et bien sûr, ils ne s'arrêtent pas. Plus ils s'éloignent, plus ils se rapprochent de la route, plus je crie. Là, c'est de la peur : je me doute des dégats engendrés par un choc voiture/enfant.
J'aurais pu courir, mais j'étais épuisée et je portais toutes leurs vestes, leurs papiers de la cantine, de la PMI.
J'aurais pu les faire marcher à côté de moi en se tenant par la main en les rappelant à l'ordre toutes les 10 secondes.
J'aurais pu passer par une autre route, mais toutes les petites rues croisent cette route que nous devons traverser pour rentrer.
J'ai crié, je leur ai expliqué et montré le danger, mais ils savaient...

2. Après le repas, alors que je rangeais la vaisselle et la cuisine, elles sont parties dans la salle de bain pour laver un tambour (elles n'étaient plus que deux, le p'tit copain était parti). Elles ne faisaient pas de bruit, ça a duré longtemps, 10 minutes, et quand la cuisine a été nickel, je suis allée voir. Elles avaient vidé 250g de savon liquide dans l'évier, qui était rempli d'eau moussante. J'ai crié tellement j'étais fachée, comme j'avais crié quand le savon de la baignoire avait passé une demi-heure au fond de l'eau en ressortant tout petit. Là, c'est la contrariété devant le gachis, devant l'irrespect de la valeur des choses.
J'aurais pu me méfier de cette histoire de laver un tambour et du silence inquiètant, puis aller voir avant, mais je rangeais la cuisine
J'aurais pu remettre à plus tard le rangement de la cuisine, mais je n'aime pas avoir encore ça à faire à 21h le soir.
J'ai crié et je les ai envoyé directement au lit, sans histoire, sans calin.
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