L'ainée a reçu un kit pour faire des bougies à noël. Au déballage déjà, une vieille odeur chimique atroce se dégage du paquet. Il y a un "parfum" qui pue à mort, laissant entrevoir une bonne migraine à l'horizon. D'emblée, je déclare que le sens-bon va finir à la poubelle et qu'on y mettra des huiles essentielles.

Il y a un sachet de paraffine, qui ne paraît pas très gros, si la cadette souhaite essayer aussi un jour.

En me promenant de ça, de là sur les autoroutes (de l'information), je me rends compte que la paraffine est cancérigène, yeah... Donc, me voilà avec :

- une fille pressée de faire des bougies

- un parfum chimique à tuer les mouches

- de la paraffine cancérigène.

Alors voilà une autre solution, qui me paraît aussi intéressante, même si elle m'oblige à tout racheter (sauf les moules bien sûr) :

- de la cire végétale ou de la cire de soja (y'en a sur le site aroma-zone)

- quelques gouttes d'huile essentielle

- suivre les fiches techniques d'aroma-zone (super bien faites)

L'année prochaine, t'es gentil père-noël, mais tu t'appliques pour les cadeaux hein !

Le PS a des valeurs qu'il appelle "les valeurs de la gauche". Cela s'appelle de la communication.

À la télévision, ça fait joli, ça réchauffe nos petits coeurs plein d'espoir.

Pour de vrai, quand tu soulèves le décor et que tu grattes le vernis avec le bout de l'ongle, ça pue grave le mépris et la merde.

Cette interview de Zoé Shepard, haut-fonctionnaire territorial et auteur du lire Absolument dé-bor-dée ! » en mars 2010 est bien conforme au bouquin.

En tant que fonctionnaire territoriale, je peux témoigner que l'histoire aurait pu se passer chez nous, comme elle s'est passée chez elle, tant je reconnais quasiment trait pour trait certains personnages. Bluffant !

 et je me propose de tout vous déballer ici.


Si tu es un gosse, je te conseille de rester là et de tout bien lire attentivement. Tu vas devenir le détenteur d'une vérité qui fait mal et qui fera de toi un leader de cours d'école.

Si t'es un parent, tu téléphones dans 2 minutes à ton fournisseur d'accès pour qu'il blackliste immédiatement mon site dans son logiciel de contrôle parental, mais mon pauvre vieux, il sera déjà trop tard ! Les gosses sont bien plus forts que toi et telle une trainée de poudre bien sèche après 3 ans sans pluie, l'information a déjà sauté au large.


Je sais pourquoi tant de parents (et surtout de pères) restent tard au travail le soir, quand bien même ils pourraient organiser leurs horaires de bureau.

En France, c'est super bien vu de partir tard le soir, genre 20h, l'air exténué et important du mec qui a tellement de boulot qu'il est obligé de bosser super tard. En même temps, quand tu sais qu'ils ont perdu (facile) 3 heures dans la journée à vérifier leurs mails, leur Facebook, les flux rss de leurs sites favoris, échangé des conneries avec les potes, boire du café, pisser le café, (etc.) tu rigoles un peu quand même. D'ailleurs, entre 18 et 20h, c'est bien pépère, y'a plus personne, plus de coup de téléphone, plus de collègue qui tape la causette, plus de mail urgent à traiter pour hier et tu peux bosser ENFIN tranquille. C'est à dire que tu fais pas grand chose, mais au moins, tu le fais peinard et sans être interrompu, ce qui donne une impression d'efficacité et de sérénité qui n'existe qu'en comparaison au reste de la journée.

Mais la vraie raison, ce n'est pas ça. Ce n'est pas de se faire bien voir par le chef ou d'avoir ce moment où on peut vraiment travailler tranquille.

Non.

La vraie raison, c'est qu'à cette heure-là, à la maison c'est pire. Et quand je dis pire, c'est mille milliard de fois pire, c'est l'enfer dans ton home sweet home.


Quand tu deviens parent, ou même que tu souhaites plus que tout au monde engendrer un petit être merveilleux qu'on appelle un enfant, tu fais des plans sur la comète, tu lui inventes le meilleur, tu t'engages à lui offrir une vie parfaite. Oui, mais ça, c'est avant de connaître l'envers du décor. Le gosse, c'est un peu comme un slip à paillette, c'est le rêve, c'est le top, c'est charmant, attirant, fascinant, il donne un sens à ta vie, tu peux pas imaginer passer ta minable existence sans. Mais quand tu l'as, tu te rends compte que ça gratte et que c'est rapidement insupportable. Là où s'arrête la comparaison, c'est que tu peux jeter un slip ou le perdre sous un fauteil alors que tu ne te débarrasses pas si facilement d'un enfant.


Bref... Avant d'avoir un enfant, un 5 à 7, c'est bien bandant. Avec un enfant, c'est interminable et usant. Tu n'as plus qu'une envie, c'est dormir 100 ans dans le meilleur des cas.

Explications :

Déjà, quand tu te barres du bureau à 16h pour aller récupérer ta descendance à l'école, l'après-midi vient à peine de commencer. Ton chef te regarde l'air agacé, tes collègues s'étonnent (à chaque fois) "ah tu pars déjà ?...", tu laisses tout en plan, tu as l'impression d'être venu et reparti tout de suite.

Sur la route, tu bourrines comme un malade pour être à l'heure à l'école. Une voiture qui roule à 50 km/h, un mec qui ne démarre pas assez vite au feu vert, et t'es debout sur le klaxon aussi fou qu'un vacancier qui vient de s'assoir sur une guêpe. Que ton gosse attende sur le trottoir, en effet, c'est insupportable, mais que la maitresse te fasse remarquer (A CHAQUE FOIS) "c'est 16h30 la sortie, faudrait vraiment être à l'heure....", c'est trop. Elle croit quoi ? que t'étais en train de glander sur le canapé et que tu t'es pris 5 minutes supplémentaires ?Tu hésites à la traiter de mammouth simplement car tu as peur qu'elle se venge sur la chair de ta chair.

Quand tu récupères enfin le gosse, avant de te dire bonjour il te sort une connerie du style "t'as pas pensé au goûter ???" ou "pourquoi c'est pas mamie qui vient me chercher ?". Oui, moi aussi je t'aime...

Arrivés à la maison, ta merveilleuse descendance pose son cartable en plein milieu du couloir, ainsi que ses chaussures et son blouson, et n'a qu'une envie : "goûter devant la Tv". Et ça tombe bien, car toi aussi ! Le souci c'est que toi, tu as le goûter à préparer et qu'ensuite, tu auras l'aspirateur à passer dans le salon, le chocolat à oter du canapé, et le coca à essorer de la moquette. De toute façon, le programme tv que les gamins regargent te gonfle profondément. C'est bizarre à leur âge, tu n'aurais pas cru possible de se lasser du club Dorothée, mais c'est finalement arrivé.

Arrive également la négociation permettant la délicate transition entre la tv et les devoirs, car le programme scolaire est malheureusement bien moins attractif que le programme tévé. Quand tu as réussi l'exploit de les décoler de l'écran et qu'ils sont devant leurs devoirs, tu comprends immédiatement ton erreur :

* En effet, ils n'ont absolument rien compris de la leçon et tu dois tout réexpliquer à 6 reprises (car comme tu  n'expliques pas comme la maitresse, "ça les complique"...).

* Il faut également leur faire réciter leurs tables de multiplication (comme un con, tu dois l'avoir sous les yeux, car dieu seul sait combien font 7 x 8 ou 8 x 9),

* les récitations,

* les leçons sur nos ancêtres les gaulois,

* signer des petits mots de la maitresse (elle peut pas envoyer des mails nan ?!).

Au bout du compte, tu as aussi fait TES devoirs et même plus. Tu te rends compte que l'heure a tourné et que c'est largement le moment de faire à manger tout en surveillant le bain du plus petit et les coloriages du cadet qui préfère les feutres indélébiles, les couleurs sont plus jolies.
Pour faire à manger, tu as intérêt à avoir prévu ce qu'il faut, t'as vraiment pas le temps d'aller faire des courses, il est 18h36 et quelques réclamations commencent déjà à arriver "on mange quoi, on mange quand, j'ai faim". Partons du principe que tu as tout prévu, comme par exemple raté ta pause déjeuner à midi pour acheter de quoi nourrir la tribu le soir, tu commences à faire à manger. Durant tout la préparation, la cuisson, tu cours entre la salle de bain, les feutres indélébiles, les gamins qui se battent ou épilent le chat et les commentaires qui se font insistants "on mange quoi, on mange quand, j'ai faim".
Si tu as le malheur de répondre un truc sensé, comme "des courgettes !", la réponse est rapide et dangereuse comme un jokari débridé "oh nan, c'est dégueu" ou "on en a mangé à midi !". Si tu as laissé tombé l'affaire de l'alimentation équilibrée, la réponse "des pâtes" peut être mieux acceptée : j'en veux pour preuve des "oh oui, tu es la (le) meilleur(e) au monde, je t'aime !". Globalement, plus tu as de trucs à éplucher ou à couper, plus tu risques de déchanter : le meilleur parent est celui qui déballe des pommes dauphines et des nuggets en sauçant de ketchup.

Au moment de manger (c'est à dire au moment où les gosses sont tellement infernaux que seuls 500g de purée dans la bouche pourraient les faire taire), ta douce moitié rentre du travail, la gueule enfarinée et l'air exténué et important du mec qui a tellement de boulot qu'il est obligé de bosser super tard. Tu sais pertinement que ça fait au moins 1 heure qu'il travaille pépère en attendant l'heure légale de se casser, entre mails, facebook, flux rss, alors tu viens de faire 10 000 cheveux blancs tellement c'est insupportable de se taper le 5 à 7 avec les gosses.

Et franchement, tu as (ils ont) de la chance que la détention d'armes ne soit pas légalisée en France.

Alors tu vois gamin, si tu trouves tes parents trop trop cons et chiants le soir de 5 à 7, tu ferais mieux de te dire que tu as une sacrée chance qu'ils te supportent encore au lieu de rester pépères au boulot en te laissant faire tes devoirs à l'étude, au périscolaire ou tout seul devant la tévé comme un futur délinquant.

Oublier cette journée pour démarrer un bon week-end et en profiter...

Comment est-ce possible de travailler avec autant de médiocres ? voilà 6 ans que c'est de pire en pire. Pendant 20 ans, on a attendu que la gauche repasse, maintenant c'est pire.

A bien observer la situation, les lécheurs d'hier sont les directeurs d'aujourd'hui. Ils ne savent pas manager une équipe, bossent 50 heures par semaine car leur organisation est merdique (et que lècher des culs, ça prend du temps quand même), te parle comme à une merde car tu es sur une branche inférieure à la leur et que accessoirement, tu n'es pas très "gentil", pas très "conciliant" et que tu oses donner parfois ton avis en argumentant !! (ouais, t'abuse quand même !).

Bref, tu rentres chez toi, à mi-chemin entre le serial-killer en émergeance et l'impression d'être une grosse merde.

Parce qu'au bout d'un moment, tu doutes. T'es intelligent, spirituel, efficace, motivé, réactif, et plein d'idées. Mais à force de tant de médiocrité et de mépris, tu doutes. Du coup, tu traines ce doute comme un bout de merde accroché à ta chaussure. Tu sais pas exactement pourquoi, mais tu te sens mal, l'air est moins respirable, tout paraît moins drôle.

Alors, réfléchissons. Oui, il y a un certain nombre de cons qui te pourrissent la vie. Mais il faut bien comprendre que leur vie est pourrie. Et que finalement, ils paient déjà assez cher la "réussite" de leur carrière. Si on peut appeler "réussite" le fait d'être arrivé au seuil de son incompétence et d'être un manager minable. Oui, ils sont plus payés que toi. Mais le soir, quand tu rentres à la maison, que ça sent bon l'amour, la cuisine, que ta bombasse de femme t'attend et que tes enfants sourient quand ils te voient, ils sont encore dans leur bureau. Ils travaillent beaucoup, enfin, surtout personne n'est à la maison pour les attendre. Il fait froid, leur frigo est vide. Leurs fringues salent trainent des jours, par terre ou dans un coin. Quand tu es seul, c'est long de remplir une machine à laver. Le seul rendez-vous du soir ? C'est à 20h, s'ils ont réussi à rentrer à l'heure, avec Laurence Ferrari. Pendant que le gratin fleury-nichon chauffe au micro-onde. A 20h30, ils enchaînent sur un film de merde en potassant leurs dossiers, car comme ils sont importants, ils ont des dossiers importants qui ne peuvent pas attendre lundi. Moi, mon dossier important, c'est mes enfants : ils ne peuvent pas attendre lundi et en plus, ils me font des bisous et des calins.

22h, tu vas rejoindre ton petit lot au lit, et pouvoir te serrer contre sa peau chaude et douce. Il leur reste encore quelques dossiers à potasser, car ils sont très importants. Le week-end commence, le notre va être merveilleux.